Pascal Affi Nguessan est passé à table. Il avoue enfin le forfait! Pascal Affi Nguessan nous décrit ici les termes exacts du deal qu'il a passé en prison avec les "colons blancs", renouvelé devant nous tous en rencontrant Hollande le 17 juilllet 2014 à la manière de Dia Houphouet ou Félix Houphouet-Boigny rencontrant François Mitterrand le 18 octobre 1950. Et on l'a vu, tentant d'imputer à certains de ses camarades de parti des actes de diabolisation de sa personne ou de déstabilisation de leur outil commun de lutte politique exactement comme Dia Houphouet l'avait fait lors de ce que notre Nzueba national a appelé les "complots de jactance" dans son livre: Les chemins de ma vie.

Faut-il rappeler ces pans terribles de l'histoire du zoo français de Côte d'Ivoire? Représailles contre Étienne Djaument, ses amis et alliés politiques. Représailles à l'intérieur du Pdci-Rda avec la disparition de Victor Biaka Boda et finalement la Nouvelle Alliance de 1956! Tout le monde sait que ce consensus politique autour de Dia Houphouet ne tiendra pas. Et Ernest Boka y laissera sa peau dans la prison d'Assabou. Et Djedje Capri connaîtra l'assignation à Gagnoa pendant 24 ans. Et Mockey mourra dans des conditions inavouables. Ce sont ces événements douloureux que Pascal Affi Nguessan a réveillés lorsqu'il a sollicité, inconscient et désinvolte, "l'aide" des assassins des nôtres et qui, "implacables" et "intraitables", ont, selon le livre de Guy Labertit, traité Laurent Gbagbo "d'infréquentable".

Le temps est, on le voit, l'autre nom de la vérité. Le condottiere du Fpi nous prend-il pour des demeurés? C'est raté. Son propos dit exactement ce que nous avions soupçonné.

Pascal Affi Nguessan nous confié donc que pour voyager, pour avoir son compte dégelé, pour lever contre lui les sanctions de l'ONU, pour sortir de la galère, oui c'est dit, Affi Nguessan devait, voilà la condition, dégommer les "faucons", les "extrémistes", les "radicaux" du Fpi. C'est ça la vérité nue. Elle sort de la bouche de Pascal Affi Nguessan himself. Extraordinaire!!!!! La stratégie de Pascal Affi Nguessan est non seulement solitaire mais c'est une "politique ventriloque" (F. Bayard) contre ses propres camarades et au mépris des Badwê.

Il me contestera la lecture de son prétendu engagement pour la dignité des Laurent Gbagbo et des Badwê. Ma question est. Comment devons-nous comprendre le dégommage de Lida Kouassi, l'exclusion de la mère fondatrice du Fpi Simone Ehivet, le "limogeage" du Secrétaire général en exercice Laurent Akoun, la publication solitaire et nocturne sur les réseaux sociaux d'une nouvelle direction augmentée de quarante deux membres à des postes fantaisistes de sections et fédérations fictives, sans concertation ni information circonstanciées et ou préalables des instances dirigeantes du Fpi?

J'ai écrit quelque part que Pascal Affi Nguessan est un gros bidet politique. On me l'a reproché bruyamment. Le propos que je commente vient renforcer ma conviction initiale. Pascal Affi Nguessan est vraiment indigne des fonctions d'Etat qui lui ont été confiées par Laurent Gbagbo. Et pendant que j'écris ces mots, un argument succulent de l'auteur de "Pour la vérité et la justice Révélation sur un scandale français" me vient à l'esprit. François Matteï a dit de Laurent Gbagbo, lors de son entretien avec Alain Toussaint, cette curieuse et savoureuse phrase: "Laurent Gbagbo est un homme bon. Il délègue beaucoup". Nous avons sous nos yeux la naïveté politique du grand homme décrit par son biographe occasionnel. Il avait fait confiance à un jeune ingénieur en lieu et place des agrégés des universités. A l'arrivée, c'est la déception totale! Je comprends le silence gêne de Sangaré.

J'ai envie d'écrire : Affi, dégagez!

Zeraufote

Dégagez!

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